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Décembre 2020

1942, la fin de l'année approche et malgré le couvre feu, Noël se prépare. Voici les dernières nouvelles de Suzie ainsi qu'une de ses photos. Et si vous la regardez attentivement, vous verrez 9 petits détails qui montrent que tout le monde était prêt à fêter Noël au café Barray.

Un très beau Noël à toutes et tous!

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"Ma chère Marie,

 

J’espère que vous vous portez bien. Vous devez être tous bien occupés au café Barray à préparer Noël. J’espère que tout le monde est en bonne santé et que Mme Barray ne vous soucie pas trop.

Avec cette lettre, je vous envoie une petite surprise. J’ai réussi à développer les photos que j’avais prises au café avec l’appareil photo de Mr Isaac. Regardez comme vous êtes jolie sur celle-ci ! Quand vous êtes arrivée au café, vous étiez toute décharnée, puis vous vous êtes remplumée, ça vous va bien ! On voit que Mme Françoise vous nourrit bien ! 

Mais pourquoi toujours ce regard si grave même lorsque vous souriez ?… Maintenant que j’ai pu rouvrir mon salon, passez donc me voir quand vous aurez le temps, je vous ferai les ongles et je vous couperai les cheveux entre deux rendez-vous. Vous verrez, ça fait du bien de penser un peu à soi de temps en temps.

En attendant, j’ai un deuxième petit cadeau pour vous ; une histoire de Noël que me racontait ma grand-mère quand j’étais toute minote. Elle commence comme ceci : « Quelques jours avant Noël, un marchand fortuné et un humble éleveur de moutons, se trouvent bloqués par la neige alors qu’ils se rendaient tous deux à la foire du village voisin. Ils trouvent refuge dans une étable et décident de mettre leurs vivres en commun pour partager un bon repas ensemble. Juste avant de se régaler de leur repas, ils entendent frapper à la porte. C’est St Nicolas. Le pauvre homme est en bien piteux état. Il a été détroussé par des bandits qui lui ont volé son âne, son beau manteau et toutes ses vivres. Émus, les deux amis décident de lui offrir leur bon repas pour le réconforter, puis le marchand lui donne son âne pour le porter et l’éleveur son manteau pour le réchauffer. Le lendemain matin, St Nicolas a retrouvé toutes ses forces. Au moment de quitter les deux hommes, il leur demande ce qu’ils souhaiteraient le plus au monde. Le marchand répond aussitôt « être l’homme le plus riche du monde ! ». L’Homme humble, se retourne, serre ses mains l’une contre l’autre et murmure lentement « je souhaite…je souhaite…je souhaite… » puis il ferme les yeux un moment et sourit.

Quelques années plus tard, les deux hommes se rencontrent à nouveau en allant à la même foire. Le marchand est devenu tellement riche que l’or sort de toutes ses poches. L’éleveur de moutons a l’air toujours aussi humble, peut-être même plus encore qu’avant, mais son visage irradie de bonheur. Intrigué, le marchand lui demande quel avait été son vœu. L’Homme humble sourit et répond… » 

A votre avis, ma douce Marie, qu’a t’il bien pu répondre ? Je vous laisse deviner la réponse et si vous ne la trouvez pas, demandez-la au jeune homme qui se trouve près de vous sur la photo. En regardant celle-ci de plus près, j’ai vu que lui, la connaissait.

En attendant de tous vous revoir bientôt, transmettez mes amitiés aux habitants du café Barray. Continuez à bien prendre soin de Mme Barray comme vous le faites si bien. Dites à Mme Françoise que je passerai régler ma note au plus tôt (ça la mettra de bonne humeur) et embrassez notre brave Gaston pour moi.

Je vous souhaite à tous un très joyeux Noël.

Votre très dévouée Suzie"

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